Le 27 août, la FNC (Fédération Nationale des Chasseurs) représentée par Willy Schraen, était reçue par Manu lors d’une audience visant à discuter des différents réformes liées à la chasse. (1) Chacun et chacune d’entre nous connaît les positions pro-chasse de Manu, lui qui souhaitait remettre les chasses présidentielles à l’ordre du jour. (2) Ni plus ni moins que le meurtre élevé au rang de culture, de tradition et de plaisir : c’est de cette manière qu’a choisit de se divertir une minorité de la population française.

Une minorité qui pourtant réclame privilèges et aménagements pour son confort, rendant la vie du reste de la population bien triste et compliquée. Se promener à la campagne, se balader tranquillement en forêt, laisser sortir son chien ou son chat sans avoir peur pour sa vie : autant de plaisirs simples de la vie que la plupart d’entre nous ne vivent plus si souvent.
Meurtres en solde !
Manu, toujours à genoux à pomper les lobby et ces chasseurs dont il désire le vote, a bien évidemment cédé à toutes leurs attentes.
Afin de rendre la chasse encore plus accessible à toutes celles et ceux tristes de ne pas avoir les moyens de tuer pour le plaisir, Manu offre une jolie ristourne sur le permis de chasse : désormais 200€ au lieu de 400€. Un bon -50% sur les meurtres !
Régulation : même les espèces menacées y passent (logique ?)
Les soldes, ça ne suffit pas : cette année les chasseurs réclament également des exclusivités et des animaux en édition limitée ! Alors qu’ils n’ont que le mot « régulation » à la bouche, les chasseurs auront le loisir de chasser des espèces classées « menacées » à l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

Le fuligule milouin, le courlis cendré, la tourterelle des bois, barge à queue noire et grand tétras : toutes ces espèces d’oiseaux sont classées UICN, d’un niveau d’inquiétude minime, jusqu’à « vulnérable ». Où est la régulation ? Tout cela est faisable dans le cadre de ce que les chasseurs appellent « la gestion adaptative » : une jolie tournure qui peut se résumer à « ouais t’inquiète on fait un peu gaffe qu’il en reste quand même quelques uns, mais on les bute quand même » (logique de chasseurs).
Mais soyons rassuré.es, l’audience fut également l’occasion pour Manu et Willy d’aborder souffrance animale, ainsi que de discuter de l’éthique de certaines formes de chasses. Ouf !
Un avenir sombre pour l’écologie
Ces derniers jours ne sont pas de bons augures pour l’écologie et la biodiversité en France. Pendant que la FNC lance sa première campagne totalement honteuse dont la devise est « chasseurs : premiers écologistes de France » (3), notre président ne fait que se plier aux volontés des lobbies.
Pour couronner le tout, c’est désormais Nicolas Hulot, qui le lendemain de l’audience de la FNC démissionne subitement du gouvernement. (4)
« Ça va paraître anecdotique mais pour moi c’était symptomatique et c’est probablement un élément qui a achevé de me convaincre que ça ne fonctionne pas comme ça devrait fonctionner. C’est symptomatique de la présence des lobbies dans les cercles du pouvoir. Il faut à un moment ou un autre poser ce problème sur la table parce que c’est un problème de démocratie : qui a le pouvoir, qui gouverne ? » Nicolas Hulot, France Inter
Quel avenir pour l’écologie ? Quel.le remplaçant.e pour Nicolas Hulot ? Quelle nouvelle marionette ?
Sources :
(1) Les chasseurs reçus à l’Elysée : «Par démagogie, on maintient l’ancien monde»
(2) Emmanuel Macron veut réouvrir les « chasses présidentielles » : mais au fait, c’est quoi cette pratique héritée de la monarchie ?
(3) Les chasseurs lancent leur campagne : les chasseurs premiers écologistes de France
(4) Démission de Nicolas Hulot : qui est Thierry Coste, le « lobbyiste » qui « n’avait rien à faire » à l’Elysée ?
Je suis vraiment très inquiet pour notre avenir, en fait nous sommes tellement impuissants face à notre gouvernement immobile. Que pouvons-nous faire ?
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Continuer d’agir à notre niveau du mieux que nous pouvons. Réduire et/ou arrêter tous les POA, tous les aliments qui causent trop de problème. Faire le plus de gestes possibles dans notre quotidien, et cela tous les jours. Ca, c’est pour ce que l’on peut faire chacun et chacune. Ensuite, il faut aussi lutter, pas seulement à un niveau individuel (les gestes du quotidien et la consommation), mais aussi activement. Participer à des actions, faire de l’action directe ; ou soutenir les associations si on ne peut pas le faire. Et puis, garder courage, ne pas laisser tomber.
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